CONCLUSIONS

SYDNEY

Et voilà , de retour à Sydney. J’ai été hébergée par JP mon boss des bijoux. Il vit à la Pérouse une vingtaine de kilomètres de Sydney. Je n’aurais jamais pensé me sentir bien un jour à Syd et être heureuse d’y être. Ca m’a fait comme un retour à la maison. J’ai revu certains de mes amis Evidemment il manquait du monde…beaucoup rentrés au pays…Y’a comme une boule au fond de moi qui m’ a dit « souviens toi », « ça y’est c’est fini ».

Chacun de mes amis m’ont conté leur douloureuse histoire sentimentale dû à des relations à distance impossibles. Je réalise que j’ai bien fais de rester dure et ferme avec Adam (le jeune slovaque de 23 ans) dès le départ. J’espère que d’où il est, il est reconnaissant envers moi lorsqu’il regarde Martin pleurer le manque d’Ayako. Quelle souffrance. Choisir un homme qui n’était pas libre comme Craig ne m’a pas laisser le choix non plus, j’ai continué mon voyage, sans planifier une potentielle relation et une éventuelle résidence en Australie.

Il faut être bien armé pour réaliser ce genre de voyage. Premièrement parce que partir à l’autre bout de la planète, seul, sans amis, sans famille, sans savoir ce qu’il nous attend, c’est psychologiquement pas facile. Ensuite parce qu’on a le choix de faire des rencontres formidables et uniques de gens des 4 coins du monde, échangeant cultures et bons moments et de s’y attacher. Cela compense le manque de repère mais cela rend les départs difficiles. Par ailleurs si l’on prend l’option de rester solitaire et d’avoir uniquement des relations éphémères et sans profondeur,  sans développer un coté amical cela rend le départ plus facile, mais mentalement c’est vraiment difficile de n’avoir personne dans les moments bas et le voyage en devient pénible. Avec la maturité on est davantage attaché à ses racines et on garde la tête froide face à de nombreuses situations telles que relations sentimentales, amicales, difficultés dû au voyage etc…en ne perdant pas de vu LE RETOUR. Mais en même temps le rêve n’existe pas car la raison est toujours là. Qu’est-ce qui est préférable ?

Je suis satisfaite de m’être challengée, d’avoir eu de nombreuses expériences professionnelles dans des activités où je ne me serais jamais aventurée en France, même si l’on m’avait mendié de le faire. J’ai trouvé ça enrichissant cet instinct de survie. Je me suis découverte parfois et j’ai réussi à vaincre mon stress professionnel. Quelle victoire. Mon anglais est parfaitement courant, et ça aussi c’est une fierté. D’avoir fait le tour à 70 % de l’Australie, par van, bus, covoiturage, etc…dans des conditions difficiles m’ont également démontré que j’avais tenu le coup, même si parfois, même souvent, il n y avait plus aucun plaisir à effectuer ce voyage et qu’il fallait tout simplement le finir…

Ma propre conclusion sur l’Australie n’est pas 100% positive, bien au contraire…L’Australie n’a pas eu d’effet magique, la France est tellement plus belle et les voyages que j’ai effectué au Maroc, en Italie, en Egypte etc… étaient tellement plus chargés en terme de paysages et de découvertes culturelles.

J’aurais également pu me passer de cette sensation horrible d’être en décalage permanent du fait d’avoir 30 ans. Les voyageurs ne sont pas les même qu’il y  a 10 ou 20 ans, surtout en Australie. On a affaire à du tourisme de masse de long terme. Les jeunes souvent sont là dû aux ressources des parents, ils veulent s’amuser faire la fête et ne sont pas armer pour être en nature, dormir dans une tente avec un duvet à même le sol, ne pas se laver pendant plusieurs jours et quand on en a l’opportunité c’est avec l’eau de la rivière après avoir effectué des centaines de kilomètres sans voir un morceau de civilisation. J’ai aimé et j’aurais souhaité avoir plus souvent les bons partenaires pour ça.

LES PARTENAIRES JUSTEMENT

 Merci à Thomas et ses parents de m’avoir fait profiter de 10 jours de cette aventure avec eux (Dehnam Exmouth). Merci aussi à ceux qui malheureusement ne m’ont pas accompagné dans le voyage mais qui m’ont rassuré juste parce qu’ils étaient là pour les mêmes raisons et avec le même âge. Merci Mag, Sam, Béné, Shirley d’avoir été sur mon chemin, j’en oublie sûrement (je parle que des frenchy mais j ai rencontré des Coréens formidable,s Japonais, Slovaques, Italien qui ont été des amis exceptionnels)

LES AUSTRALIENS

Mais où étaient les australiens ? bien heureusement j’ai vécu à Fremantle ouf !! car le bilan de l’Australie n’aurait pas été complet sans parler des australiens. Je les ai trouvé formidables, généreux, souriant, aidant, ouverts etc. Quelle dommage que la côte Est ne les laisse pas apparaître étouffés par les touristes. Merci WEST AUSTRALIA pour ton authenticité. Les australiens de là-bas sont pour moi de véritables pionniers, car croyez moi le west australia ce n’est pas facile ! c’est pour ça qu’il a mis si longtemps à se peupler. Les terres sont arides, rien n’y pousse ! et c’est coûteux d’implanter des infrastructures, donc l’évolution a été beaucoup plus lente que dans l’est. Sortie de Perth et de sa banlieue, dans l’ouest il n y a vraiment rien. L’Australie je l’ai trouvé formidable pour son mélange ethnique. Un métissage incroyable entre tous ces réfugiés de toutes ces guerres et problèmes politiques du dernier siècle. L’Australie est également généreuse pour cette chance quelle donne à chacun. L’emploi est d’une flexibilité incroyable et l’on peut vivre confortablement si on le souhaite. Un sujet qui me semble également essentiel c’est le sentiment de sécurité, ou plutôt ne jamais sentir le sentiment d’insécurité (en agglomération). Les gens sont particulièrement honnêtes et les rues le soir sont tous simplement sans danger. Il n y a pas un racisme aussi fort qu’en Europe ou qu’aux Etats unis, ni de problème de religion comme dans le reste du monde. L’Australie c’est la tolérance. Donc la partie positive du bilan est à mon opinion sur le plan humain et « way of life », même si on évincera le lourd sujet aborigène.

En ce qui concerne l’Australie et ce qu’il y a à voir… j’ai été souvent déçue. Si vous allez en Australie, allez-y entre octobre et mars, dans le West-Australia. Au cœur de l’été australe (décembre-janvier), allez visiter les plages splendides du sud ouest, les parcs nationaux notamment d’Entrecasteaux et sa dune de Yeagirup, la forêt avec les grands arbres, visitez les grottes entre Margaret river et Augusta, dégustez le célèbre vin de cette région. Si vous êtes surfer ce sera le paradis également. En novembre ou février, il faut s’attarder à Fremantle, Rottnest Island et aller nager avec les dauphins à Bunburry. Vous pouvez aussi visiter l’arrière pays de Perth, ses collines, ses parcs, ses kangourous. En Mars c’est la période idéale pour aller visiter le nord ouest australia jusqu’à Exmouth. Les routes sont terriblement longues, avec rien autour. Je conseillerais de prendre easyrider, un bus guidé duquel il est possible de descendre pour visiter et de prendre le prochain 3 jours après. C’est un bon deal pour Exmouth qui nécessite d’une semaine pour sa plongée et son parc national dans la réserve marine, au milieu des gorges rouges. N’oubliez pas d’aller nager avec les requins baleines (350 dollars). Après Exmouth il ne faut pas oublier Karijini parc…que je n’ai pas vu !!! grrr et hop retour sur Perth.

Je consacrerais 2 semaines sur la région de Darwin, 3 jours pour Lichfield, 6 jours pour Kakadu, 3 jours pour les gorges Katherine et le reste sur Darwin.

Pour le Queensland, 3 semaines sont nécessaires pour visiter les coins typiques, malheureusement plein de très jeunes touristes.

La Tasmanie et Melbourne sont à ne pas manquer, 2 semaines nécessaires. Moralité, il faut 12 semaines pour découvrir le meilleur de l’Australie.

Ajoutez au moins 6 semaines si vous êtes perspicaces et si vous souhaitez voir le maximum:

1 semaine à Sydney, 1 semaine à Adelaide et l'ile des kangourous, 1 semaine pour remontez de Adelaide au Alice spring (il y a une petite ville souterraine à ne pas manquer), 1 semaine pour Broome et le Kimberley, 1 semaine pour détailler davantage le Queensland.

Voilà c'est fini...